Lorsque deux actionnaires s’opposent frontalement, la vie de l’entreprise s’arrête. Dans ce dossier, la société concernée détenait un patrimoine immobilier conséquent. La mésentente croissante entre associés avait paralysé toute décision et mis en péril non seulement la gestion courante, mais aussi la valeur même de ce patrimoine. La justice a donc nommé un administrateur provisoire afin de préserver les intérêts de la société et d’éviter qu’un conflit d’hommes ne détruise un actif solide.
Derrière ce mandat se jouait bien plus qu’un simple exercice de gestion. Il s’agissait de rétablir la confiance, de maintenir l’activité, mais aussi de trouver une issue à une querelle dont les répercussions financières et humaines menaçaient de durer des années. Toute la difficulté résidait dans la nécessité de concilier rigueur juridique et recherche d’un terrain d’entente. Car si la séparation des associés semblait inéluctable, elle devait se faire dans des conditions qui préservent la valeur de l’entreprise et évitent l’enlisement
C’est ici qu’est intervenu le travail de l’avocat aux côtés de l’administrateur provisoire. Plutôt que de s’enfermer dans une logique strictement contentieuse, il a défendu un axe stratégique audacieux : transformer ce mandat contraint en une opportunité de négociation. Par son expertise des situations complexes, il a su sécuriser juridiquement chaque étape, anticiper les écueils et créer un cadre propice à un accord. Cette approche, fondée sur la défense ferme des intérêts mais ouverte à la conciliation, a permis d’aboutir à une séparation amiable des actionnaires. Une démonstration que, dans le droit des affaires, la stratégie juridique n’est pas seulement une arme défensive : c’est aussi un levier pour réinventer les issues possibles.
Tribunal de commerce de Paris
Résumé, par secteur et ou taille d’entreprise, de la singularité ou variété des récentes interventions de CW